Un nouveau rapport de l’American Society of Plastic Surgeons révèle que plus de 1,3 million d’interventions esthétiques ont été pratiquées sur des hommes l’an dernier, soit une augmentation de 29% depuis les années 2000. Des opérations de plus en plus demandées pour la fête des pères.
200 000 interventions chirurgicales réalisées sur des hommes en 2018
« De toute évidence, les hommes ne subissent pas les mêmes changements physiques que les femmes pendant et après la grossesse, mais leur mode de vie change, ce qui peut avoir un impact sur leur apparence », analyse Alan Matarasso, président de l’American Society of Plastic Surgeons. « L’alimentation et l’exercice physique fluctuent, et ils ne dorment pas assez », ajoute-t-il. En ce sens, le « coup de vieux » arrive entre 30 et 40 ans, et est bien souvent corrélé à l’éducation des enfants.
Avec plus de 200 000 interventions chirurgicales réalisées sur des hommes en 2018, la rhinoplastie a été la plus populaire (52 000 interventions). La chirurgie des paupières arrive en deuxième position, suivie de la liposuccion. En hausse de 22% depuis les années 2000, la réduction mammaire (gynécomastie) se classe au quatrième rang, suivie de la greffe de cheveux. Près d’un demi-million d’interventions au botox ont aussi été réalisées, de manière à privilégier les retouches les moins invasives possibles.
Une aide sur le plan professionnel
Selon le Dr Matarasso, de plus en plus d’hommes font de la chirurgie plastique pour se faire aider sur le plan professionnel. « Les hommes sont plus à l’aise qu’avant avec l’idée de se faire opérer », résume-t-il. « Je me sens désormais à l’aise avec des collègues de 25/30 ans », témoigne ainsi Dennis, directeur de création à New York. « J’ai toujours eu de la graisse autour de mon cou et de mon menton, et mes paupières tombantes me faisaient paraître plus fatigué que je ne l’étais réellement. J’ai acquis une confiance inattendue grâce aux petits changements esthétiques que j’ai fait ».
En France, la clientèle masculine des médecins et chirurgiens esthétiques a augmenté de 30% en quinze ans. « Je vois vraiment deux générations : les 40-50 ans, qui se plaignent d’avoir l’air fatigué, et les 60-75 ans, qui se sentent en grande forme et veulent que ça se voit. Soit parce qu’ils ont une seconde famille avec une femme et des enfants jeunes, soit parce qu’ils continuent à travailler et veulent garder la tête de l’emploi. Tous exigent un résultat naturel et discret », explique le docteur dr Patrick Bui au Figaro.